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Une fan belge de Johnny Hallyday vient d'être condamnée pour diffimation à l'encontre du churgien de la star. La dame a injurié et menacé le médecin sur le réseau social Facebook. La RTBF, qui relate l'affaire, sous-titre la séquence du journal "Peut-on raconter tout et n'importe quoi sur Facebook" (http://www.rtbf.be/info/societe/detail_une-fan-de-johnny-hallyday-au-tribunal-pour-injures-sur-facebook?id=5663053)

 

Cette petite affaire m'interpelle, quelque part au niveau du vécu.

 

Tout d'abord, je trouve que ce sous-titre est potentiellement porteur d'amalgames. Il y a une énorme différence entre tout raconter, sa vie, ses joies, ses peines, raconter n'importe, ses délires, ses envies ou rien d'intéressant et ... tomber sous le coup de la loi. En l'occurence, la dame a injurié et menacé une personne, et il en résulte qu'elle a été condamnée pour injures, diffamation et menaces. Elle peut bien plaider "le coup de l'émotion", les faits n'en restent pas moins avérés.

 

Après, je m'étonne qu'on puisse s'étonner que des gens puissent être poursuivis pour "des trucs qu'ils racontent sur Facebook", au point que des médias se sentent obligés de consulter un "spécialiste des nouvelles technologies à la police judiciaire" (http://www.rtbf.be/info/societe/detail_une-fan-de-johnny-hallyday-au-tribunal-pour-injures-sur-facebook?id=5663053). Comme si Facebook était un lieu différent, particulier - virtuel - où la loi ne s'appliquerait pas comme partout ailleurs.

 

C'est un phénomène vieux comme internet. Cette notion de "virtuel" qui permettrait aux gens de mal se comporter en toute impunité, cachés derrière leur pc, et parfois derrière leur pseudo. C'est une notion que je combats depuis mes débuts sur la Toile. Je suis une vraie personne, nous sommes de vraies personnes. Nous n'avons rien de viftuel. Sur les réseaux sociaux nous interagissons par écrit certes, mais de la même façon que nous le faisons au boulot, dans un bar, au supermarché, partout. Nous sommes donc tout autant responsables de nos propos et de nos actes sur le net, que partout ailleurs. Pourquoi faut-il toujours repréciser celà ? J'avoue que ça m'échappe.

 

Cependant, Facebook pose un autre problème, qui concerne la notion de liberté d'expression. C'est un site américain, ses règles de fonctionnement sont donc américaines. Or, la conception de la liberté d'expression américaine est très différente de l'européenne (pour faire vite). Ainsi, des pages qui sont tolérées aux Etats-Unis ne le seraient pas en Europe, et vice-versa. C'est un sujet sur lequel il serait très intéressant de revenir. Mais, il n'en reste pas moins, que surfant sur un site américain, nous demeurons sous le coup de la loi de notre pays, ou du pays de la personne qu'on injurie (par exemple).

 

Pour résumer, délirer et interagir sur Facebook ne vous dispense pas d'être un citoyen responsable.

Tag(s) : #Société
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